Est-ce que l’idée de mettre en œuvre des technologies d’IA dans votre petite ou moyenne entreprise suscite en vous un sentiment désagréable de confusion et d’inquiétude?
Peut-être avez-vous entendu ou lu quelque chose d’inquiétant au sujet de l’IA et de ses capacités. Ou encore, vous n’avez aucune crainte à ce sujet et souhaitez adopter l’IA, mais vous manquez tout simplement de temps pour trouver une solution adaptée, ou de compétences pour l’utiliser de manière efficace.
Quel que soit votre sentiment ou votre expérience au sujet de l’IA et de son utilisation, McKenzie Lloyd-Smith peut vous comprendre. Lloyd-Smith est le fondateur de MindPort, une société de conseil en IA basée à Toronto qui compte des clients dans le monde entier.
Lloyd-Smith, qui est né et qui a grandi, au Royaume-Uni, a obtenu son doctorat en gestion à l’université de Londres. Il a ensuite accepté une bourse postdoctorale à Toronto, au sein d’une équipe chargée de soutenir la mise en œuvre de l’IA dans le secteur des soins de santé.
Ce projet a eu des retombées positives indéniables pour les médecins comme pour les patients, car il a permis de réduire la charge de travail, tout en accélérant les traitements et en obtenant de meilleurs résultats. Pourtant, Lloyd-Smith se souvient d’une « aversion » à l’égard de la nouvelle technologie, tant de la part des médecins que de celle des patients.
Certains se demandaient « Est-ce que cela va me faire perdre mon travail? », ou encore « Qui sera responsable si la technologie tourne mal », raconte Lloyd-Smith. « Ce sont des sujets auxquels nous sommes maintenant très habitués en ce qui concerne les discussions relatives à l’IA. C’est alors que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un thème important à privilégier, car ce dernier allait devenir de plus en plus courant. »
Si MindPort aide ses clients à exploiter au mieux l’adoption de l’IA, Lloyd-Smith insiste sur le fait qu’il ne se considère pas être un « optimiste de l’IA » préconisant une utilisation aveugle de ces nouveaux outils puissants.
« Si vous pensez que l’IA est la solution à tout, vous serez alors persuadé que tout peut être amélioré grâce à l’IA », explique Lloyd-Smith. « Pour ma part, je suis réaliste, et mon approche reste centrée sur l’être humain. Chez MindPort, nous cherchons à améliorer l’expérience de travail et la vie des gens en utilisant l’IA, au lieu de remplacer les gens et de leur faire perdre leur emploi par l’automatisation. Nous nous posons la question « Quel est le problème? », et nous nous demandons ensuite « Est-ce que l’IA est la solution la plus adaptée? ».
Selon McKenzie, une autre facette liée au fait d’être réaliste en matière d’IA est d’encourager les chefs d’entreprise à autoriser l’utilisation de l’IA au travail, plutôt que de l’interdire. Outre la probabilité évidente de perdre un avantage concurrentiel par rapport aux entreprises rivales qui tirent parti des outils d’IA, il cite des études internationales qui démontrent que les travailleurs utiliseront l’IA dans le cadre de leur travail, qu’ils y soient autorisés ou non.
« Une politique du type « Ne l’utilisez pas » est néfaste », explique Lloyd-Smith. « Il est beaucoup plus efficace d’autoriser l’utilisation de l’IA, et de mettre en place des lignes de conduite pour préciser « ce qui est approprié, et ce qui ne l’est pas ». Par ailleurs, Il faut savoir indiquer clairement aux employés à qui ils peuvent s’adresser s’ils hésitent sur la question ».
Pour les PME intéressées par l’adoption de l’IA, la bonne nouvelle est que « les barrières d’entrée sont aujourd’hui quasiment inexistantes », ajoute Lloyd-Smith. De nombreux outils sont disponibles gratuitement, alors que d’autres proposent des modèles d’abonnement mensuel abordables.
Lloyd-Smith précise que « les deux principales barrières se résument au temps pour trouver le bon produit, et au fait de ne pas comprendre ce que l’intelligence artificielle est capable de faire ». « Cela s’explique par le fait de ne pas expérimenter ces outils, et de ne pas disposer des connaissances nécessaires pour les utiliser ».
Pour guider les PME qui souhaitent acquérir ce type de connaissances, Lloyd-Smith propose ses trois « piliers fondamentaux » relatifs à l’exploration et à l’adoption responsables en matière l’IA.
Le premier pilier, à savoir l’alignement stratégique, consiste d’abord à se poser deux questions importantes sur ses intentions de mettre en œuvre l’IA. Premièrement, pourquoi faisons-nous cela? Et deuxièmement, en quoi cela s’inscrit-il dans notre stratégie globale? Dans l’ensemble, vos réponses devront être alignées sur les objectifs existants de l’organisation. Vous devrez également allouer un budget à l’exploration de l’IA, et prévoir l’investissement nécessaire à l’adoption de toute nouvelle technologie.
Le deuxième pilier est axé sur les compétences et sur la formation. Pour Lloyd-Smith, il s’agit d’abord d’assurer un niveau de base en matière de compétences numériques dans l’ensemble de l’organisation, et de le renforcer ensuite par des possibilités concrètes sur le plan de la formation et de l’enseignement.
« Il faut avoir envie d’expérimenter et d’apprendre », explique-t-il. « Il faut trouver quelqu’un qui soit un champion de l’IA, et qui essaie toujours de se tenir au courant, étant donné que les choses évoluent rapidement dans ce domaine ». Quelle est la personne la plus enthousiaste à ce sujet, qui lit constamment les nouvelles sur l’IA et ce dont elle est capable, et qui est à l’affût des dernières nouveautés?
Le troisième et dernier pilier concerne la politique et la gouvernance, ce qui sous-entend le fait de définir clairement les politiques d’utilisation de l’IA au sein de l’organisation, et les cas d’utilisation autorisés.
Comme le souligne Lloyd-Smith, les questions de confidentialité font qu’il pourrait être inapproprié de saisir des informations personnelles de type CV, dans les grands modèles de langage qui alimentent les outils d’IA générative comme ChatGPT. De plus, ces outils « reflètent souvent, ou parfois amplifient, les préjugés sociétaux et cognitifs », ce qui les rend fortement inadaptés dans le cadre des décisions d’embauche. Dans d’autres cas, les outils d’IA générative peuvent « halluciner », en produisant un contenu qui peut sembler convaincant, mais qui est inexact.
« Il s’agit d’aider les gens à comprendre où ils peuvent ou ne peuvent pas utiliser ces technologies, et ce que celles-ci peuvent ou ne peuvent pas faire », précise Lloyd-Smith sur la question de la mise en place de politiques adaptées. « La prudence en matière d’IA est de mise dans les domaines flous sur le plan éthique, ou dans des situations impliquant une prise de décision importante. L’IA ne constitue pas une source de vérité absolue, et elle doit être considérée comme un outil, et non pas comme un modèle d’autorité. Lorsque le niveau d’importance du travail à effectuer augmente, le recours à la technologie devrait, dans une certaine mesure, diminuer. Il est essentiel d’établir des politiques claires qui préservent la supervision par l’homme, et l’obligation de rendre des comptes ». ».
Cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur MindPort Inc.
Consultez le site Web de MagnetAI pour obtenir plus d’informations et de ressources afin de soutenir l’adoption de l’IA dans votre entreprise.
Tout comme McKenzie Lloyd-Smith, Mark Patterson, directeur général de Magnet, plaide également en faveur d’une approche de l’adoption de l’IA qui privilégie l’apprentissage de nouvelles compétences et l’amélioration de l’expérience des professionnels, plutôt que le remplacement de ces derniers. Pour en savoir plus sur les réflexions de Mark, cliquez ici. Pour en savoir plus sur les réflexions de Mark, cliquez ici.