Quelques semaines seulement se sont écoulées depuis que le premier groupe de participants a commencé leur formation de 20 mois Or, depuis son poste de direction, Nadine Spencer est déjà emballée par le nouveau programme de formation BACEL et par la façon dont il pourrait favoriser la croissance et la réussite des entreprises appartenant à des Noirs.
Mme Spencer est directrice générale de la Black Business and Professionals Association (BBPA), un organisme de bienfaisance qui, depuis près de 40 ans, facilite la mise en place de programmes visant à soutenir et à faire progresser la communauté noire du Canada.
En partenariat avec le Centre des Compétences futures et le Diversity Institute, la BBPA a récemment lancé une initiative unique en son genre pour les entrepreneurs noirs, intitulée BACEL : le Programme de Formation Leadership d’entrepreneuriat chez les Communautés noires d’Afrique et des Caraïbes.
« L’objectif est d’offrir les occasions de formation, de réseautage et de mentorat qui manquent », a déclaré Mme Spencer. « Nous guidons et outillons les entrepreneurs dans la gestion de leur projet d’affaires. C’est un besoin qui existe depuis longtemps dans la communauté noire. »
Même en ces débuts du programme BACEL, Mme Spencer constate que les participants tirent parti de cette occasion et apprennent à regarder les choses sous un nouvel angle.
« La réaction des participants est extraordinaire », affirme-t-elle. « Une femme nous a dit que les questions posées lui ont permis de donner corps à son entreprise. »
Le programme BACEL offrira une formation gratuite à 400 entrepreneurs, âgés de 16 ans et plus, qui s’identifient comme Noirs, Africains, Afro-Canadiens ou Afro-Antillais. Qui plus est, il donne accès à des possibilités de formation aux participants qui font l’objet de diverses marginalités intersectionnelles, y compris les femmes, les personnes à faible revenu et les personnes handicapées.
Le Centre des Compétences futures a investi 1,5 million de dollars dans le financement de la formation du premier programme BACEL. Une évaluation suivra la première session pour relever les avantages économiques du programme et améliorer les programmes existants de la BBPA.
« Le développement de compétences futures exige d’intégrer des aspects comme celui de la technologie et certains outils particuliers, comme des outils de gestion de projet et des outils de comptabilité », explique Mme Spencer. « Nous constatons que certains entrepreneurs ont peur de l’inconnu et ignorent quels outils utiliser. Dans cette optique, nous veillons à ce que chaque entrepreneur qui participe au programme soit en mesure de mettre en œuvre au moins un outil technologique novateur dans son entreprise. »
Le programme BACEL se compose de trois niveaux d’apprentissage. Le premier niveau couvre les principes fondamentaux, comme les compétences nécessaires pour exploiter une entreprise, ainsi que les principales responsabilités et obligations. Le deuxième niveau est l’étape intermédiaire, qui met davantage l’accent sur les particularités de divers secteurs, les finances, le marketing et la croissance. Il vise ainsi à aider les entrepreneurs en herbe à connaître le succès.
Les participants qui terminent le deuxième niveau peuvent accéder au niveau le plus élevé du programme BACEL, c’est-à-dire l’Académie. Les aspirants entrepreneurs y exploreront notamment l’exportation et l’application de normes opérationnelles à leur entreprise en croissance.
« Parallèlement à nos efforts pour remédier aux problèmes d’équité et d’égalité des chances, nous devons permettre aux entrepreneurs et aux professionnels noirs d’accéder aux ressources et d’acquérir les compétences dont ils ont besoin pour participer à un marché fort concurrentiel », dit Mme Spencer.
L’une des premières offres du programme BACEL est un cours d’initiation appelé Street Entrepreneur Program. Cette session de 16 semaines, qui réunit 40 participants, s’adresse à de jeunes stagiaires inexpérimentés qui font preuve d’esprit d’entreprise, mais qui manquent de connaissances de base en affaires.
« Ce programme m’enthousiasme énormément, car il s’attaque à un secteur appréhendé de la société. Les compétences qu’acquerront les participants leur donneront espoir », affirme Mme Spencer.
« Ces individus ont été mis de côté par la société, et cette formation se veut un coup de pouce qui leur témoigne de la confiance que nous leur portons en tant qu’être humain dans la société. Ils sont ravis d’avoir l’occasion d’apprendre d’une autre façon. C’est comme une bouée de sauvetage qui les sort de la dormance, du néant, et sur laquelle ils peuvent s’appuyer. »
Cliquez ici pour en savoir plus sur le programme de formation BACEL.