Le réseau Ontario Living Wage Network soutient les normes de travail décent en défendant et en mettant en valeur les initiatives relatives au salaire suffisant. Un salaire suffisant correspond aux traitements dont les personnes ont besoin pour couvrir les dépenses élémentaires de la vie quotidienne, à savoir la nourriture, les vêtements, le logement, la garde des enfants, le transport, les frais médicaux, des vacances à un coût modeste et les loisirs au sein de leur communauté.
Même sil’Ontario s’apprête à faire passer le salaire minimum de 15,00 $ à 15,50 $ au mois d’octobre, ce montant est encore inférieur aux taux horaires du salaire suffisant. Aura Hertzog et Shane Harker, propriétaires d’entreprises certifiées pour le salaire suffisant, ont expliqué pourquoi ils ont rejoint le mouvement.
Hertzog dirige AURA-LA Pastries + Provisionsune petite boulangerie communautaire située dans le quartier résidentiel de Kitchener. Son équipe artisanale confectionne et vend des produits de boulangerie, de la crème glacée, du chocolat et des produits locaux. Elle considère son entreprise comme une occasion de rassembler et de soutenir les membres de la communauté, tout en offrant un espace de travail sécuritaire et sain.
Selon Herzog, « la communauté ne se limite pas aux clients que nous servons, mais comprend également la communauté qui travaille avec l’entreprise. » C’est pour cette raison qu’elle apporte un soutien actif à son personnel en versant des salaires suffisants permettant de retenir les travailleurs satisfaits. En adhérant au répertoire du salaire suffisant, l’entreprise a fait un pas vers la promotion de ces pratiques de travail équitables parmi les clients intéressés.
Harker est le fondateur de Rethink Resource, une entreprise de gestion des déchets respectueuse de l’environnement qui propose des solutions innovantes à des problèmes difficiles. Harker a créé cette entreprise pour avoir un impact positif sur l’environnement et il sait que son personnel fait partie de cet environnement.
Harker verse à ses travailleurs des salaires supérieurs au salaire suffisant, afin d’attirer et de retenir les employés. Il comprend que la gestion des déchets n’est pas toujours une tâche facile, c’est pourquoi il privilégie un environnement de travail positif.
Dans un registre plus personnel, Harker est issu d’un milieu modeste dans lequel il a appris à valoriser les travailleurs. « Les gens font le travail, il faut bien qu’ils aient les moyens de vivre ».
Lorsqu’on lui a demandé quelles étaient les implications de la hausse des salaires, Hertzog a répondu qu’il n’existait pas de véritables aspects négatifs. Elle comprend l’hésitation à rejoindre le mouvement du salaire suffisant, car de nombreuses entreprises appréhendent une diminution de leurs bénéfices. Toutefois, Hertzog ajoute que des salaires suffisants contribuent à la rétention des employés, à l’absence de rotation du personnel et à la satisfaction des vendeurs, ce qui se traduit par de meilleures ventes. « Vos vendeurs vendront mieux pour vous, car ils ont foi en l’entreprise et souhaitent bien faire », dit-elle. Harker n’a pas non plus mentionné d’aspects négatifs, soulignant que « le moins que l’on puisse faire est de verser un salaire décent ».
Les deux employeurs précisent que le fait d’offrir un salaire suffisant n’est qu’une étape dans l’élaboration d’un environnement de travail sain. D’autres pratiques commerciales déontologiques, comme le respect du temps des personnes et la capacité de faire preuve d’empathie, doivent également être adoptées.
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