L’avenir du travail est en train de changer et l’un des thèmes abordés lors de la conférence Future Workforce (lien en anglais) était de s’assurer que tous les Canadiens et Canadiennes, surtout les jeunes talents, soient prêts pour ces changements lorsqu’ils entrent sur le marché du travail. Future Workforcesevoulait un rassemblement de « professionnels qui souhaitent mieux comprendre comment le monde du travail évolue et ce que font les employeurs principaux ainsi que les établissements d’enseignement pour saisir les occasions émergentes ».
À une époque de changements et de perturbations sans précédent quant à la nature même du travail tel que nous le connaissons, l’industrie, les employeurs et les établissements d’enseignement postsecondaire doivent collaborer afin de contribuer à préparer les jeunes talents canadiens à ces changements et à les équiper des compétences nécessaires pour réussir dans le marché du travail de l’avenir.
Le panel de « Future Workforce: The Challenges & Opportunities for Industry » (main-d’œuvre de l’avenir : les défis et occasions de l’industrie), animé par le directeur général de Magnet, Mark Patterson, a réuni : Jean-Pierre (JP) Giroux, président de Excellence in Manufacturing Consortium(EMC), Stephen Harrington, responsable national de la stratégie de la main-d’œuvre chez Deloitte et Wendy Cukier, fondatrice du Diversity Institute de l’Université Ryerson. La discussion a exploré les défis et les occasions de l’industrie, des employeurs et des établissements d’enseignement postsecondaire en matière de développement de la main-d’œuvre de l’avenir. Au cours de la discussion, le panel d’experts a souligné les tendances clés à adopter afin d’assurer le succès pour l’avenir du travail.
L’avenir du travail étant en évolution, il est important de réévaluer la façon dont nous voyons les emplois. Dans le passé, nous étions dans une ère où nous nous estimions chanceux d’avoir un emploi, mais nous devons commencer à voir l’emploi différemment : « est-ce que quelqu’un veut vraiment de cet emploi? », expliquait Stephen Harrington. Comme de plus en plus d’emplois sont assistés par la technologie, il est essentiel de commencer à rendre les emplois que nous avons plus axés sur l’humain pour que les gens veuillent réellement occuper ces postes. Bien qu’il puisse être effrayant d’évaluer l’avenir du travail, une façon d’aborder ces changements est d’automatiser les emplois les moins attrayants afin que les gens désirent vraiment les emplois disponibles et que les organisations puissent rester concurrentielles.
Il est important de doter les étudiants et les nouveaux diplômés des compétences nécessaires pour réussir dans un avenir en constante évolution. Toutefois, DreWendy Cukier souligne également l’importance « d’élaborer des systèmes, des programmes et des approches qui s’adaptent bien mieux aux changements ». Ce faisant, nous nous assurons que, en tant que société, nous sommes prêts à nous adapter aux différents scénarios de changements, tout en produisant des diplômés qui, eux aussi, s’adaptent bien aux changements et possèdent les compétences de base et les capacités qui les aideront à s’ajuster à ce que l’avenir nous réserve.
Les petites et moyennes entreprises forment la majorité des entreprises au Canada. Maintenant plus que jamais, il est important d’inclure les PME lorsqu’on crée des programmes concernant les occasions d’apprentissage en milieu de travail (AMT) pour les étudiants. Pour les PME, les frais généraux pour prendre en charge un étudiant sont bien plus élevés que pour les plus grands employeurs et, souvent, les capacités des ressources humaines des PME sont limitées. En créant des processus standards et en réévaluant le format de l’apprentissage en milieu de travail afin de prendre en compte les PME, nous nous assurons de ne pas exclure une part importante des employeurs canadiens. Leur implication est particulièrement importante, puisque les PME comprennent un nombre croissant d’entreprises en démarrage dont les activités sont axées sur l’innovation et l’entrepreneuriat.
DreWendy Cukier insistait sur le fait qu’il est essentiel de reconnaître que la croissance de la main-d’œuvre dont nous serons témoins à l’avenir viendra de l’immigration. La diversité et l’inclusion font partie de l’ADN du Canada en tant que pays. Le Canada a une possibilité encore plus grande de faire tout ce qu’il faut en matière de diversité et d’inclusion. « Nous devons chercher des façons novatrices de développer les aptitudes spéciales des individus », affirme DreWendy Cukier, afin de nous aider à intégrer les nouveaux arrivants et les personnes de diverses communautés dans notre main-d’œuvre.
Le Canada a l’une des mains-d’œuvre les plus éduquées du monde et nous devons nous assurer de préparer nos jeunes talents de tous les niveaux à l’aide des compétences et des connaissances nécessaires pour réussir dans l’avenir du travail. « Nous avons besoin d’un meilleur lien entre l’industrie et les établissements d’enseignement, mais pas uniquement postsecondaire, les écoles secondaires et primaires également, afin d’éduquer les étudiants et de sensibiliser la population sur ces occasions », expliquait JP Giroux à propos de la stratégie de l’EMC visant à préparer les étudiants pour l’avenir. Les occasions d’apprentissage en milieu de travail étant à la hausse, c’est important de commencer à doter nos jeunes talents des compétences, des connaissances et des aptitudes requises pour réussir au sein d’une main-d’œuvre en constante évolution.
Bien que l’avenir du travail demeure incertain, il y a des mesures que nous pouvons prendre dès maintenant afin de nous assurer que les Canadiens et Canadiennes soient prospères, même dans les moments incertains de l’avenir.
Magnet fournit l’infrastructure numérique au nouveau Centre des Compétences futures du Canada, un centre de recherche visionnaire surtout axé sur la manière de préparer au mieux les Canadiens d’aujourd’hui aux possibilités d’emploi de l’avenir.