Michael Etherington, consultant spécialisé dans les relations avec les Autochtones, affirme qu’il est temps pour les Canadiens de « se réveiller » et de se rassembler pour emprunter le « chemin difficile » qui mènera à une compréhension commune, à la reconnaissance des torts commis par le passé et, à terme, à une véritable réconciliation.
Etherington s’est joint à Magnet le 30 juin, dernier jour du Mois national de l’histoire autochtone, pour prononcer son discours principal intitulé ‘Finding Your Voice, Finding Your Story.’
« L’un des éléments destructeurs pour les Canadiens, tant autochtones que non autochtones, est que l’on ne nous a pas enseigné l’histoire de notre identité et de nos origines », a déclaré Etherington. « Nous serons peut-être amenés à nous pencher sur le passé afin de mieux comprendre notre identité ».
Selon Etherington, ces étapes vers la découverte sont essentielles pour répondre à sa « conviction fondamentale que… notre pays est capable d’aller de l’avant en continuant à favoriser et à bâtir des liens solides entre nous ».
Etherington est fier de son appartenance au peuple cri Omushkego du territoire visé par le Traité no 9. Ses racines et son patrimoine proviennent de la Première nation de Fort Albany, aux alentours de la baie James, en Ontario. Plusieurs générations de sa famille ont fréquenté les pensionnats, du début des années 1900 jusqu’aux années 1970. Il est le premier membre de sa famille à ne pas avoir fréquenté les pensionnats.
La mère d’Etherington a attendu que Michael ait une vingtaine d’années pour lui parler de son vécu au pensionnat. Elle voulait que son fils soit en âge de mieux comprendre ce qu’elle et d’autres avaient enduré.
« Et si elle m’avait raconté tout ça quand j’avais 10 ou 12 ans ? », a demandé Etherington à l’audience du webinaire. « J’aurais eu à subir ce traumatisme intergénérationnel. Elle voulait être certaine que je sois suffisamment mûr pour avoir ce genre de conversations ».
Aujourd’hui, un peu plus d’une dizaine d’années après la première révélation des souvenirs douloureux de sa mère, Etherington a vu comment les nouvelles macabres qui ont placé le Canada à la une des journaux internationaux ont sorti les Canadiens non autochtones d’une « accalmie » collective et ont éveillé un engouement pour le type de progrès favorisant la réconciliation, recherché depuis longtemps par de nombreux Canadiens autochtones.
« Par la suite, dès que nous commençons à parler de vérité, de réconciliation et de justice, nous ne traitons plus avec cinq pour cent de la population, mais avec le pays dans son ensemble, où cent pour cent de la population déclare « Cette conversation nous tient à cœur » a ajouté Etherington. « Ce que nous voulons voir, c’est un changement réel ».
Pour en savoir plus sur Michael, ou pour le contacter, veuillez consulter le site Web suivant michaeletherington.com.