Lorsque la pandémie de COVID-19 a commencé à chambouler nos vies en mars 2020, l’une des nombreuses choses à avoir été perturbée dans la foulée a été le cycle d’embauche des étudiants de niveau postsecondaire à la recherche d’expériences d’apprentissage en milieu de travail, aussi appelées AMT.
Les exigences en matière de distanciation physique et une transition massive vers le télétravail ont fait en sorte que les stages étaient désormais inaccessibles pour une grande cohorte d’étudiants. L’économie étant en chute libre, beaucoup d’entreprises étaient réticentes à l’idée d’embaucher des étudiants pour des stages alors que l’avenir tout entier de l’entreprise était plus qu’incertain.
Ces bouleversements ont créé deux catégories de victimes. D’une part, les innombrables petites et moyennes entreprises qui se fient aux étudiants pour faire progresser des projets importants tout en bénéficiant de l’énergie, de l’enthousiasme et des compétences techniques modernes de ces derniers. D’autre part, les étudiants en tant que tels, dont les perspectives de carrière après l’obtention de leur diplôme sont grandement améliorées s’ils possèdent une expérience concrète acquise par l’entremise de l’AMT.
Pris entre ces deux groupes se trouvaitRiipen, l’entreprise canadienne qui fait le pont entre les entreprises et les étudiants avec des projets à court terme qui ont habituellement lieu en salle de classe. Avec l’annulation des stages et le retrait des offres d’emploi à grande échelle, Riipen a été assailli de demandes de membres du personnel enseignant désespérément à la recherche d’occasions de travail et d’apprentissage pour leurs étudiants.
Lorsque l’ampleur de l’impact mondial de la pandémie et sa durée probable sont devenus évidents, Riipen a décidé qu’il était temps de prendre des mesures audacieuses. L’entreprise a éliminé ses frais d’abonnement pour tous les utilisateurs sauf les grandes entreprises, offrant ainsi le service gratuitement pour les petites et moyennes entreprises. À la base, cette décision devait s’appliquer uniquement aux sessions de printemps et d’été, mais Riipen a vite décidé de la rendre permanente.
« Nous avons vraiment aimé le sentiment d’aider les compagnies, surtout les petites entreprises », a déclaré Jan Natividad, gestionnaire du marketing de croissance de Riipen. « Nous avons décidé de garder les choses ainsi pour toujours. »
L’accès gratuit n’a pas été la seule solution de Riipen. L’entreprise a également élargi son offre pour l’adapter à la nouvelle réalité de la pandémie, en ajoutant les stages à distance à sa gamme d’options d’apprentissage par l’expérience. Plus souple que les stages en présentiel traditionnels, la nouvelle option de Riipen permet aux étudiants individuels ou aux groupes d’étudiants d’entrer en contact avec des employeurs afin de participer à des projets.
La volonté de Riipen de s’impliquer pendant la période d’incertitude entourant la pandémie est née d’une croyance inébranlable en sa mission, qui est d’assurer que les étudiants obtiennent une expérience enrichissante et pertinente qui les aidera à réussir dans leur carrière.
« Ton premier emploi après la fin de tes études postsecondaires est très important », affirme M. Natividad. « Être sous-employé ou au chômage après l’obtention de ton diplôme peut avoir des répercussions sur tes perspectives d’emploi pendant jusqu’à cinq à dix ans. »
Aider les étudiants de niveau postsecondaire à intégrer le marché du travail ainsi que préparer un précieux bassin de talents pour les entreprises de toutes tailles sont au cœur de la mission de Riipen depuis son lancement en 2013, le résultat d’un projet académique des cofondateurs Dave Savory et Dana Stephenson à l’Université de Victoria. Originalement offert aux employeurs et pédagogues canadiens uniquement, Riipen a depuis connu une croissance rapide dans les établissements d’enseignement postsecondaire aux États-Unis et un peu partout dans le monde.
Riipen fonctionne comme un marché à trois paliers constitué d’employeurs, de pédagogues et d’étudiants. Ce marché permet aux pédagogues d’intégrer des projets professionnels concrets à leur cursus d’études. Ceux-ci peuvent publier une idée de projet sur le marché en espérant attirer un employeur dans le besoin, ou ils peuvent repérer une idée de projet prometteuse publiée par un employeur qu’ils désirent intégrer dans le plan de cours de leurs étudiants.
À ce jour, Riipen a aidé plus de 80 000 étudiants à effectuer cinq millions d’heures d’apprentissage pratique auprès de 10 000 employeurs différents. Cela a créé des résultats favorables pour différents groupes d’intervenants. Les employeurs sont en mesure de recruter de meilleurs employés tandis que les établissements d’enseignement postsecondaire peuvent intégrer plus facilement de l’apprentissage concret à leur cursus d’études, et mieux préparer les futurs diplômés à affronter le marché du travail. Enfin, les étudiants qui participent à des projets et à des stages sont plus susceptibles de réussir lorsqu’ils intègrent la population active. Ensemble, ces résultats contribuent à améliorer l’économie de façon globale.
« La mission de Riipen est de réduire le sous-emploi et le chômage chez les nouveaux diplômés, un objectif à court terme qui a des répercussions à long terme », conclut M. Natividad. « Nous devons commencer à prendre des mesures concrètes aujourd’hui afin d’améliorer le marché du travail et l’économie du futur. »