Young freelance team working on a project
Cet article fait partie d’une série mettant en évidence les conclusions de l’enquête intitulée L’impact de l’apprentissage intégré au travail en matière de réussite des étudiants et l’économie canadienne,, qui explore les retombées positives du programme de stages pratiques pour étudiants. Nous examinons ici l’importance d’inciter à l’embauche d’étudiants, afin de stimuler les économies locales et de résoudre des enjeux tels que l’évolution démographique et la demande croissante en compétences humaines.
Depuis que Magnet est devenu l’un des 18 partenaires de mise en œuvre du programme de stages pratiques pour étudiants, des milliers d’employeurs ont été incités à embaucher plus de 40 000 étudiants, et ce chiffre ne cesse de croître, pour des stages d’apprentissage intégré au travail (AIT), rien que par l’intermédiaire de Magnet, dans le cadre du programme.
De nombreux employeurs ont retenu les étudiants qu’ils avaient embauchés pour des postes à plus long terme. Toutefois, dans de très nombreux cas, après avoir obtenu leur diplôme, les étudiants qui ont participé au programme ont transféré les compétences qu’ils avaient acquises pendant leur stage vers d’autres employeurs, d’autres secteurs d’activité ou d’autres régions.
Dans les deux cas, les employeurs ont bénéficié de l’enthousiasme, des perspectives nouvelles, et des compétences techniques actualisées que les étudiants ont apporté à leur organisation, mais ils ont également joué le rôle de piliers de la communauté en aidant les étudiants à acquérir des compétences de base qu’ils pourront utiliser par la suite dans d’autres entreprises. Les emplois rémunérés offerts par le PSPÉ ont également permis aux étudiants d’obtenir des revenus supplémentaires et de disposer d’un certain pouvoir d’achat pendant la pandémie de COVID-19..
La volonté d’un si grand nombre d’employeurs à assumer la responsabilité commune de promouvoir les jeunes talents, de les initier aux compétences recherchées, de les aider à développer leurs réseaux et à se préparer à occuper des postes dans des secteurs en plein essor, et dans ceux confrontés à des vagues de départs à la retraite, mérite d’être encouragée et célébrée.
Les avantages du PSPÉ, ainsi que son retour sur investissement favorable ont été soulignés dans la récente publication intitulée L’impact de l’apprentissage intégré au travail en matière de réussite des étudiants et de l’économie canadienne, dirigée par Magnet et le CTIC, avec le soutien de six autres partenaires de mise en œuvre du PSPÉ (ECO Canada, Excellence in Manufacturing Consortium, BioTalent Canada, Ressources humaines, industrie électrique du Canada, la Chambre de commerce de l’Ontario, et TECHNATION). Le rapport s’appuie sur un rapport d’impact publié précédemment, et contribue à une meilleure compréhension collective de l’impact économique du PSPÉ.
Dans le cadre des enquêtes menées par Magnet et le CTIC, les employeurs interrogés ont fait état d’une expérience positive avec le PSPÉ et les étudiants qu’ils ont embauchés. Néanmoins, il est essentiel de comprendre que l’impact du programme et les avantages qu’il a générés pour les employeurs ont été rendus possibles grâce à une combinaison innovante de politiques, de technologies et de partenariats.
Comme nous l’avons vu précédemment, l’AIT est essentiel à l’heure où le Canada passe à une main-d’œuvre privilégiant l’adaptabilité , en plus des compétences humaines et des compétences numériques. Il s’agit non seulement d’un impératif pour les particuliers, mais aussi pour l’économie du Canada.
Toutefois, les employeurs n’ont souvent pas la capacité de repérer et d’embaucher de jeunes talents. Par le passé, pour embaucher des étudiants, les employeurs devaient établir des relations avec les services d’enseignement coopératif des universités et des collèges de leur région ou du Canada, afin de diffuser régulièrement les offres d’emploi. Par ailleurs, le coût de l’embauche de nouveaux talents constitue également un obstacle pour certains employeurs, en particulier pour les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas de ressources humaines dédiées.
En raison du temps et des coûts, les étudiants et les employeurs risquent de laisser passer certaines opportunités. En effet, sans le soutien apporté par le PSPÉ, moins d’un quart (24 %) des employeurs interrogés auraient embauché un étudiant.
Grâce au PSPÉ, les partenaires de mise en œuvre, le gouvernement, l’industrie et les établissements d’enseignement supérieur ont compris que le développement des jeunes talents était une responsabilité commune. Avec les efforts concertés de ces parties prenantes, les employeurs ont pu accéder à un financement fiable pour l’embauche d’étudiants, et disposer de technologies leur permettant d’identifier et d’embaucher plus facilement les étudiants les plus talentueux pour leur entreprise.
Au-delà d’une simple subvention salariale, le PSPÉ représente un effort pour réduire l’écart entre les employeurs et les étudiants talentueux, par le biais de la technologie et de capacités supplémentaires.
Élaborée en partenariat avec Orbis, la plateforme Outcome Campus Connect permet aux employeurs de créer une seule offre d’emploi, et de cibler les étudiants sur plus de 125 sites d’offres d’emploi de l’enseignement supérieur en fonction des compétences, du programme d’études, du lieu, etc. Outcome Campus Connect a permis de relever le défi susmentionné, à savoir établir des relations individuelles avec les bureaux de coopératives, et gérer les offres d’emploi et les candidatures sur différentes plateformes.
Outre la promesse d’un financement fiable, la plateforme en tant que telle a constitué un investissement qui a favorisé l’adoption du PSPÉ et a permis au programme de produire l’effet escompté, c’est-à-dire de constituer des bassins de talents pour les entreprises, de permettre aux étudiants d’acquérir une expérience précieuse, et de soutenir la croissance économique.
Pour les employeurs en particulier, le fait de ne pas savoir s’ils ont la possibilité d’embaucher des étudiants, et si le financement sera disponible à long terme ne les incite pas à recruter des étudiants.
En plus de la plateforme Outcome Campus Connect, l’outil Outcome Adjudicator a donné aux partenaires de mise en œuvre la possibilité d’administrer de manière efficace la subvention salariale du programme, de gérer les demandes, de communiquer avec les candidats, et de soumettre les rapports nécessaires à Emploi et Développement social Canada (EDSC).
Le regroupement des partenaires de mise en œuvre sur une seule plateforme a également permis de partager les références des candidats, garantissant ainsi aux employeurs une expérience cohérente avec les différents partenaires de mise en œuvre, et la possibilité d’accéder aux subventions salariales, dans le cas où un partenaire donné ne serait pas en mesure de répondre à toutes les demandes.
Le succès du PSPÉ a été rendu possible par la volonté des employeurs de s’engager dans le programme. Le fait que les petites entreprises puissent embaucher des étudiants peut avoir un impact considérable sur la communauté locale, ainsi que sur l’ensemble de l’économie canadienne. Cependant, il arrive que ces petites entreprises n’aient pas la capacité d’embaucher des étudiants.
Il est donc impératif de mettre en place une infrastructure et des mesures d’incitation appropriées pour les employeurs. Cette infrastructure comprend un financement fiable, des outils capables de réduire le temps et les efforts nécessaires pour prendre des décisions en matière d’embauche, ainsi que des systèmes garantissant une mise en œuvre efficace des programmes et une expérience positive pour les employeurs.
Comme pour de nombreux défis liés à l’évolution constante du marché du travail canadien, la promotion des jeunes talents est une tâche difficile qui exige des efforts et des investissements de la part de diverses parties prenantes. Le PSPÉ démontre l’importance de l’action collective et de son impact dans la résolution de ces enjeux complexes.